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Courts d’un soir, mon premier date avec le court métrage

Il y a quelques heures, la société de production montréalaise Welcome Aboard lançait son tout premier festival de court-métrages, intitulé « Courts d’un soir ». Retour sur ce qui fut, pour moi, une expérience quelque peu inédite…

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Il y a quelques heures, la société de production montréalaise Welcome Aboard lançait son tout premier festival de court-métrages, intitulé « Courts d’un soir ». Retour sur ce qui fut, pour moi, une expérience quelque peu inédite…

Quand on m’a proposé de participer à un festival centré sur le court-métrage, il faut vous avouer que j’ai un tant soit peu hésité. Non pas que ma curiosité ne me poussait pas à découvrir ce monde que je connaissais peu, mais il faut dire que mon expérience, jusqu’ici, avec le court métrage, n’était pas des plus exceptionnelles -voir une adaptation animée de Matin Brun, au collège, n’a pas vraiment de quoi vous faire apprécier ce genre si particulier du 7ème art. Toutefois, j’ai accepté l’invitation de l’équipe de Welcome Aboard, et, m’armant de toutes les informations que je pouvais trouver sur les courts-métrages qui seraient diffusés lors de la soirée, je me suis rendue au Cinéma Beaubien, en ce jeudi soir fort pluvieux.

Le festival a commencé sur des chapeaux de roues, avec un court métrage plutôt amusant. Tout droit venu de la Belgique, « Famille à Vendre » nous contait la vie un peu farfelue de Xavier, un jeune homme dont le père voue sa vie au sex-shop qu’il tient, et qui a passé près de dix années dans le coma après un accident de voiture. Lorsque le générique est apparu, le public de la salle de cinéma était vraiment euphorique, et, de mon côté, je songeais que, finalement, on peut transmettre d’agréables émotions en seulement quelques minutes de film…

Mais, comme vous l’avez sûrement deviné, je n’étais pas au bout de mes surprises. De plus, l’équipe qui organisait le festival avait, vraisemblablement, décidé de jouer avec nos émotions, alternant des films humoristiques, avec des petits reportages, mais aussi des courts-métrages suscitant l’horreur, ou même la mélancolie. Aussi, après un petit reportage nommé « My invisible mother », qui fit nettement redescendre l’euphorie générale, nous avons pu visionner « Aux battements du parloir », qui dépeignait la vie d’un prisonnier à travers ses rencontres avec sa femme, et son fils. Des scènes courtes, des dialogues assez concis, mais les sentiments que nous ressentions lors du visionnage, eux, étaient vraiment intenses.

Et les courts métrages, venus de nombreux pays, se sont ainsi enchaînés pendant près de deux heures, faisant vibrer nos émotions au rythme des génériques. Nous avons beaucoup ri avec des films comme « Amos Beauty », avons réfléchi avec « Dis m’en moins » -qui a remporté le prix du Jury et le prix du public-, nous nous sommes sentis mal à l’aise avec « Eros » ou encore « Cowboys & Indians », avons été touchés par « Fireplace » ou encore « The Edge », nous avons même frémi devant « Cauchemar Capitonné », et, enfin, nous avons rêvé avec « Le jouet extraordinaire ».

Et il faut vous dire que la -quelque peu- sceptique qui est entrée hier soir dans le Cinéma Beaubien n’est plus. Ce festival m’a fait découvrir que l’univers du court métrage est tout aussi vaste et passionnant que celui de son « grand frère », le long-métrage. Le travail acharné qu’ont dû fournir les réalisateurs de ces petits films, leur créativité et leur passion se ressent à chaque seconde de visionnement, et nous fait très vite oublier que nous ne serons pas coincés devant le même film pendant près de deux heures. De plus, les émotions que l’on peut transmettre en seulement quelques minutes sont tout aussi variées, et, soyons honnêtes, parfois bien plus intenses, que ce que l’on peut ressentir lors d’un long visionnement.

Alors si vous n’êtes pas familiers avec les courts-métrages, si vous n’en avez jamais vu ou si vous n’avez pas été comblés par ceux qu’on vous a montré, je vous invite, absolument, à en regarder d’autres, et à attribuer un peu plus de curiosité à ce genre si particulier. Je vous assure que vous ne serez pas déçus.

Et, évidemment, si vous habitez à Montréal, je vous conseille d’ores et déjà de réserver une soirée pour les prochains mois, afin d’assister à la seconde édition de « Courts d’un soir » qui sera, sans aucun doute, aussi exceptionnelle que la première. En tout cas, moi, j’y serai…




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