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Interview de Portal Wombat pour le Geek Touch 2018

À l’occasion du Japan Touch Haru

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Temps de lecture : 19 min

À l’occasion du Japan Touch Haru/Geek Touch 2018, nous avons pu interviewer le groupe de musique Portal Wombat qui possède la particularité de jouer sur des Nintendo DS.

Portal Wombat c’est l’histoire d’une bande de nerds arborant les couleurs de leur Power Rangers fétiche. Armés de leur Nintendo DS, ils vont reprendre sur scène les thèmes cultes de la Japanimation et des Jeux vidéos afin de capturer un wombat et le ramener dans sa dimension.

Pause Geek : Premier point important, présentez-vous

Portal Wombat : Alors on est Portal Wombat, on est un groupe qui tourne avec des 3DS et des NDS comme instruments sur scène. L’idée c’est de remplacer des instruments classiques, type batterie, guitare par des NDS. On utilise un jeu qui s’appelle Jam With the Band qui possède une fonction FreePlay dessus et on peut utiliser les instruments dedans.

Comment est venue l’idée de la création de Portal Wombat ?

De Guillaume et Damien, mais surtout à la base c’était Guillaume qui voulait monter un petit orchestre, mais uniquement avec les instruments de Majora's Mask et puis on avait commencé avec ça. On a fait quelques morceaux, mais c’était beaucoup moins pratique qu’avec Jam With The Band, car il y avait beaucoup moins de choix et c’était largement moins pêchu.

Après pour les concerts il n’y avait pas trop d’énergie, c’était pratique pour faire des morceaux plus orientés ambiance alors qu’aujourd’hui on essaie de faire quelque chose de beaucoup plus fort.



Pourquoi avoir choisi la NDS comme instrument ?

Tout simplement, car c’est pratique. C’est une console portable et au niveau du matériel c’est plus pratique. Et comme on a commencé avec Majora's Mask, on est resté sur ça. Et à terme on a aussi pour projet d’ajouter tout ça sur plusieurs supports ludiques, par exemple les konga, les taïko de Taiko No Tatsujin, un clavier, un stick d’arcade, etc., on peut tout faire. Mais toujours en live. L’idée c’est que l’on tape et qu’il y ait un son. C’est pour ça que ce n’est pas comme de la chiptune ce que l’on fait. Chiptune c’est on ne joue pas, mais on utilise les sons des consoles. On n’utilise pas de processeurs sonores vu que c’est du direct. En fait sur la NDS c’est des samples vus que c’est numérisé.

Vous reprenez les classiques des jeux vidéos, avez-vous déjà pensé à faire des compos ? À créer vous-même votre musique en incluant du chant ?

Effectivement, on en a quelques-unes en route, on a quelques chutes, des petits riffs par-ci par-là, mais oui bien sûr c’est prévus. On a même prévu éventuellement de rajouter de la voix que ce soit avec Vocaloid, transformé, numérisé. Toujours en restant dans le numérique.

Est-ce que vous avez une formation musicale ?

Oui nous sommes tous des musiciens à la base. Après ce n’est pas pareil que quand tu fais de la guitare, c’est quand même un challenge. Pourtant le batteur se retrouve à la batterie, le guitariste se retrouve à la guitare, du coup on n’est pas dépaysé. Les rôles se sont attribués assez naturellement.



Comment voyez-vous votre groupe dans 10 ans ?

Au sommet du monde (rire), on sera dans une autre dimension, on sera satellisé, on aura sûrement fini notre mission, on en aura peut-être une nouvelle ? Sûrement...

Parce qu’il y a une thématique ?

Oui bien sûr, on ne joue pas pour faire plaisir, on est des sales types en vrai (rire). En fait on a un objectif, on cherche un Wombat. Il est fan de japanimation et fan de jeux vidéos, donc on cherche un peu partout dans la convention et on espère l’attirer avec nos concerts, mais pour l’instant c’est que des échecs.

Donc vous dites que ça peut s’arrêter un jour, et partir sur une autre histoire ?

On n’en sait rien, peut-être qu’on l’attrapera, peut-être qu’il s’échappera, on n’en sait rien. Peut-être qu’il n’est pas seul, beaucoup de choses peuvent arriver.

Et pourquoi avez-vous choisi de raconter une histoire à travers votre musique ? Parce que ce n’est pas courant de raconter une histoire pareille.

Pour le fun. C’est en lien avec l’univers vidéoludique, il y a toujours une bonne histoire à raconter. Comme le principe c’est de reprendre des thèmes des jeux vidéos, on est tous accroc à ça, on se dit pourquoi ne pas inventer une bonne histoire aussi, on est tous dans un RPG dans nos têtes (rire). Composé aussi des vraies mises en scène pendant les concerts, que ce ne soit pas juste musical, qu’il y a un vrai show visuel. Là on commence à intégrer vidéo et light. Donc là pour l’instant ça reprend les musiques que l’on connait de jeux vidéos ou d’animations, mais à long terme on aimerait bien faire un vrai univers, développer ça, avoir une histoire qui soit racontée sur le long terme. Ce serait vraiment l’idée. Et pourquoi pas même des interactions avec le public, avec des applications (smartphone) via un serveur et un système de mashage de bouton pour créer des scores histoire d’avoir pourquoi pas un tournoi, gagner un prix. On y travaille pour le moment.

Image de Portal Wombat lors de la Geek Touch 2018

Est-ce que ça vous plairait de composer pour un futur jeu vidéo et si oui, quelle franchise ?

Oui ce serait chouette. Complètement. Sur un RPG, un JRPG même, je pense. Ou un jeu de rythme.

Pour vous la consécration ce serait de travailler sur quelle licence ?

Ben là on a tous des goûts différents. Je ne suis pas monogame sur ces trucs-là moi je ne peux pas répondre. Impossible de faire un choix. Donc la réponse de Guillaume ce serait sur du Square Enix. Je pense qu’on est tous à peu près d’accord.

Pensez-vous élargir le concept et passer à la websérie ce genre de choses pour toujours raconter cette histoire ?

Il y a déjà une saga MP3 qui est en cours d’écriture, pour développer un peu. On écrit avec une vraie histoire et l’idée serait d’inclure le concert dans l’histoire, qu’il y ait une temporalité et les épisodes vont amener jusqu’au concert. Et après ça la saga continue et qui pourquoi pas amènera la saison 2 avec de nouvelle setlist.

Parce que du coup les musiques que vous jouez en concert ont un rapport avec l’histoire ou c’est juste un kiff ?

Comme on l’a dit pour l’instant on essaie d’attirer un Wombat qui est fan de japanimation et de jeux vidéos. Donc j’allais dire on essaie de faire du putaclic pour lui, mais non c’est des choses qu’on aime. On fait des choses qu’on aime, mais on essaie de l’attirer ce Wombat. Donc un jour on changera de setlist, on tente des choses ; on essaye, au fur et à mesure. Mais c’est vrai que déjà ça a pas mal changé depuis les débuts. Faudrait qu’on reprenne de vieux titres et qu’on leur remette un peu de pêche. C’est vrai que les premières scènes qu’on a faites, il y avait des moments un peu mous et on s’est rendu compte que même pour nous on s’amusait plus sur des choses plus technos, plus rock. Par exemple au début on faisait Zelda’s Lullaby. C’est pas mal, c’est un beau thème, mais c’est contemplatif en fait. Et nous on aime bien quand ça pète de partout. Et au fil du temps on s’approprie les thèmes qu’on joue. C’est-à-dire qu’on joue des thèmes connus, mais pas forcément de la manière qu’on l’attend. On arrange, on fait des clins d’œil, des caméos de partout. Ça c’est des choses qui arrivent en répète. Tu joues et d’un coup il y en a un qui fait une fausse note et en fait tu te rends compte que ça fait Fort Boyard, Barbie Girl et tout ça on l’inclue dans le set. On se retrouve avec des petits bouts de Fort Boyard dans une chanson de Megaman. Ça marche bien parce que sa passe.



C’est comme Ultra Vomit en fait, mais en version plus électro

Ouais c’est un peu ça. Des clins d’œil pop culture française, mais pas que. Il y a aussi internet, il y a de la pop culture … C’est clins d’œil-ception.

Combien de temps ça vous prend pour composer une musique ?

Il y a déjà le temps d’appropriation, c’est-à-dire que chacun s’approprie sa partie et après on voit comment on peut le travailler. C’est-à-dire que des fois on peut retravailler le son. On utilise des pédales de guitare pour altérer le son. On peut utiliser de l’echo, de la distorsion, des choses comme ça. C’était un peu limité sans ça. À la limite pour la batterie ça va, mais les sons de guitare sont passables. Pour Street Fighter ça va, mais si tu veux des trucs un peu plus récents c’est plus dur. Tant qu’on reste dans le retrogaming, ça va, mais dès que tu veux aller au-delà c’est limité. On a un morceau par exemple qui est très métal. Grosse guitare, grosse basse, bien saturée. Grosse disto, pogo et compagnie.

Et après on réfléchit à savoir comment est-ce qu’on peut remettre tout cela à notre sauce, qu’est-ce qu’on peut amener de plus que le thème de base et encore une fois chacun y met du sien, chacun teste des petits trucs. On prend, on ne prend pas, ça dépend des morceaux. En moyenne, pour avoir une structure quasiment finie, il faut à peu près deux répétitions de 2/3h par morceau. Ça, c’est pour la partie musicale. Après il y a la partie vidéo, mais ça, c’est plus long. C’est beaucoup de temps derrière les PC. Mais les morceaux ne sont pas figés non plus. Il nous arrive de les modifier, genre un mois après on se dit tiens ce passage-là c’est un peu chiant et on trouve autre chose, mais ça se fait naturellement.

Et du coup votre premier album ? Ou EP ?

On pense que ce sera après l’été, on aimerait bien tourner un peu en convention avant, se faire un nom. On va surtout travailler les compos cet été. Il faut un peu de temps. Je pense qu’il ne vaut mieux pas qu’on s’avance trop sur le deadline. Après c’est beaucoup la saga MP3 qui est principalement dans notre viseur, la compo c’est vraiment petit peu par petit peu, on ne se presse pas. Je pense que ce ne sera pas un nouveau set entier d’un coup. Mais on aura deux trois compos qui se glisseront petit à petit et un jour on fera peut-être un set entier avec. Puis ça peut être modulaire suivant là où l’on va. On peut adapter. Après on essaie de faire des trucs variés, mais on peut cibler un peu plus. Et puis on pourrait très bien faire des fois des affiches, pas forcément convention, vraiment des concerts plus classiques, car on n’est pas fermé à ça non plus, faire des sets plus orientés rock, avec des trucs de métal. Mais on arrivera plus facilement à démarcher des salles quand on aura plus de compo que vraiment s’inclure dans des évènements comme ça plus centralisé. Mais on est tous des nerds.

Portal Wombat - Concert Geek Touch 2018

Donc Portal Wombat c’est avant tout du fun

Ouais principalement. Au début c’était que ça, et plus ça va plus on s’est dit il y a un potentiel, c’est sérieux. C’est du fun, mais c’est quand même du taf. Mais même quand il y a du taf, ça fait plaisir aussi. C’est gratifiant, on est content de voir que ça plaît. Passer des heures devant du montage vidéo ne dérange pas. Car après quand on voit le rendu ce n’est pas du temps perdu.

Et vous avez beaucoup de retours de votre communauté ?

On commence à peine à tourner, on espère que les retours seront là.

C’est donc un peu le début de Portal Wombat ?

Ça fait un an et demi que l’on a commencé. On s’est rencontré la première fois pour voir comment les consoles fonctionnaient. Octobre 2016 la première date. Et septembre 2016 les premières répète. C’est très récent. On a un show avec des lumières, de la vidéo, c’est bien calé. On va tourner avec ça puis on va voir. Car à la base on ne devait faire qu’une seule date avec les copains. Mais après du coup comme on s’éclate bien, il n’y a pas de raison d’arrêter.


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